Suite aux élections générales de mai 2021 au Royaume-Uni, les Verts ont fait des gains considérables qui les positionnent à présent dans une position prometteuse. En effet, les Verts ont monté les échelons en récupérant des sièges autrefois occupés par des conservateurs, ainsi qu’en arrivant deuxièmes dans certains comtés importants.
La course à l’investiture de la mairie de Londres fut particulièrement impressionnante considérant que la candidate du Parti vert, Sian Berry, a terminé troisième avec 197 976 voix. Celle-ci considère ce classement comme une victoire, notamment puisqu’elle termine devant son adversaire des Libéraux Démocrates (Lib Dems), qui est relayé au quatrième rang. De manière générale, les Verts ont gagné 88 sièges de plus que lors des dernières élections, ce qui donne un total de 151 sièges. En comparaison, les Lib Dems n’ont ajouté que 7 sièges à leur arsenal.
Ainsi, cette élection est définitivement une victoire pour les Verts. Selon Carla Denyer, la conseillère municipale du Parti vert pour Clifton Down à Bristol, les Verts ont bénéficié du manque de confiance envers le leadership du parti travailliste au pouvoir. En effet, dans une entrevue avec Skynews, Denyer insiste sur ce fait : “Il semble que la direction du parti travailliste au niveau national n’ait pas rendu service au parti travailliste dans cette affaire.”
Le cas de Bristol
Les résultats des élections à Bristol ont été particulièrement prometteurs. Les Verts sont passés de 11 sièges à 24 sièges au conseil municipal. La ville de Bristol a une histoire et une culture très proche de l’environnement. En effet, la ville a été élue capitale européenne verte de l’année 2015, et gouverne selon cinq principes, soit l’énergie, la nourriture, la nature, les ressources et le transport afin de construire une ville plus saine.
De plus, Lily Fitzgibbon devient la plus jeune conseillère municipale de l’histoire de la ville, à seulement 18 ans. Cette dernière, membre de Bristol Youth Strike 4 Climate a également été très impliquée dans les manifestations étudiantes pour le climat organisées par Greta Thunberg. En entrevue avec The Guardian, Fitzgibbon mentionne que “Bristol est un endroit tellement conscient de l’environnement et de la société. C’est un lieu de culture de protestation et je pense que les gens ont réalisé qu’il y a des options en dehors des deux principaux partis”.
Troisième parti officiel
Pour Sian Berry, co-cheffe du Parti Vert au Royaume-Uni, les électeurs veulent un changement drastique par rapport à l’administration actuelle. Dans une entrevue avec SkyNews, elle explique qu’un vote vert est synonyme de vote “positif”, plein de bonnes idées. Le vote vert n’est pas uniquement une protestation, mais bel et bien une approbation.
Tony Dyer, récemment élu conseiller, partage les mêmes idées que Berry :
Alors que Sian Berry souhaite que son parti deviennent officiellement le troisième parti à-travers le pays en relayant les Lib Dems à la quatrième position, celui-ci est en bonne voie d’accomplir ce but. Jonathan Bartley, le co-chef des Verts du Royaume-Uni, a déclaré lors d’une entrevue avec The Guardian :
Ailleurs au pays, les gains des verts se font également remarqués. En Écosse, un record de huit sièges ont été remportés par des Verts. Sur l’Île de Wight, pour la première fois de l’histoire, deux Verts ont été élus au conseil de l’Île de Wight.