Au cours des sept dernières années, la société Trans-Tasman Resources (TTR) a été confrontée à des litiges juridiques pour savoir si elle avait le droit de mener des activités minières en eaux profondes sur une zone de 66 kilomètres carrés située entre 22 et 36 kilomètres au large de Pātea, en Nouvelle-Zélande. De nombreux groupes environnementaux ainsi que le Parti vert d’Aotearoa Nouvelle-Zélande se sont opposés à cette initiative.

L’exploitation minière des fonds marins en Nouvelle-Zélande

La première demande de TTR dans le Taranaki Bight pour un consentement maritime pour l’exploitation minière des fonds marins a été refusée. Cependant, la deuxième demande de TTR a été approuvée et fait maintenant l’objet d’un appel. L’affaire a été portée devant la Cour suprême qui rendra son jugement dans le courant de l’année 2021. Si TTR obtient le feu vert, le processus d’exploitation minière permettra d’extraire environ 50 millions de tonnes de sable de fer noir par an, libérant ainsi d’énormes panaches de sédiments dans les eaux.

L’effet exact sur l’environnement marin de l’océan Pacifique est encore contesté, car on ne connaît pas suffisamment l’environnement des eaux profondes. Cependant, certains scientifiques pensent que ces panaches de sédiments peuvent avoir des effets dévastateurs sur les micro-organismes tels que le krill ainsi que sur les grands mammifères marins comme les baleines.

Les États insulaires qui dépendent de l’océan pour la pêche et l’alimentation devront faire face à d’importants impacts environnementaux”, a déclaré Eugénie Sage, députée de la liste verte, à Global Green News (GGN). Sage a souligné “la longue histoire dans le Pacifique d’acteurs externes qui viennent dépouiller les communautés de leurs ressources, les laissant sans rien….. Cela ne peut pas se répéter avec l’exploitation minière des fonds marins”.

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Eugenie Sage, députée de la liste du parti vert d’Aotearoa Nouvelle-Zélande

Un moratoire marin

Dans le cadre de la politique électorale du Parti vert pour des océans prospères, un moratoire de dix ans sur l’exploitation des fonds marins a été proposé.

Sage a déclaré à GGN :

“Les Verts ne veulent pas d’exploitation minière des fonds marins dans le Pacifique tant qu’il n’y a pas de preuve qu’elle n’endommagera pas les environnements marins et qu’il n’y a pas de régime réglementaire solide et efficace…”

Sage a poursuivi en disant que les Verts et des groupes comme “Kiwis Against Seabed Mining” ont fait pression pour que le gouvernement adopte un “régime réglementaire fort au niveau de l’Autorité internationale des fonds marins”. Ce régime doit être “comparable au régime de consentement maritime qui s’applique en vertu de la loi néo-zélandaise sur la zone économique exclusive (ZEE) et le plateau continental étendu”. Cette loi réglementerait à son tour les activités d’exploitation minière des fonds marins “au-delà de 12 milles nautiques” dans la ZEE.

L’exploitation minière des fonds marins étant une pratique extractive relativement récente, il n’existe pas encore suffisamment de réglementations internationales. À l’heure actuelle, le gouvernement de Naura a mis en place une règle permettant l’exploitation minière dans deux ans, tandis que l’Autorité internationale des fonds marins (ISA) n’a pas encore mis en place de cadre réglementaire.

La ministre néo-zélandaise des affaires étrangères, Nanaia Mahuta, a déclaré au parlement:

“La décision de Nauru de déclencher la règle des deux ans à un moment où l’Autorité internationale des fonds marins ne peut pas se réunir en personne en raison du COVID a été exprimée par la Nouvelle-Zélande comme étant malvenue et représente un défi en raison de la circonstance du COVID.”

Mahuta a poursuivi en disant que ce “processus précipité” risquait “un code minier inadéquat” et “la réputation de l’ISA”.

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Teanau Tuiono, Le député de la liste du Parti vert d’Aotearoa Nouvelle-Zélande (Source : Instagram)

“Les océanographes ont averti que l’activité minière ne devrait pas se poursuivre tant que des recherches supplémentaires n’auront pas été menées sur l’environnement peu connu des grands fonds marins. Les zones des grands fonds marins … abritent certains des écosystèmes les plus riches en biodiversité et les plus importants sur le plan scientifique sur Terre.”

– Le député de la liste du parti vert d’Aotearoa Nouvelle-Zélande, Teanau Tuiono, dans un article d’opinion sur Newshub.

Lorsque GGN lui a demandé ce que les Néo-Zélandais concernés pouvaient faire, Sage a encouragé les gens à écrire à la ministre des affaires étrangères, Nanaia Mahuta, ou à contacter des ONG telles que Green Peace “qui font campagne auprès de l’Autorité internationale des fonds marins pour un moratoire et un régime réglementaire international efficace”.

Alors que les Néo-Zélandais attendent la décision de la Cour suprême, les Verts ont soutenu les appels à l’action lancés au gouvernement pour protéger l’environnement marin par voie législative. Dans le cadre de ses demandes, Teanau Tuiono a suggéré, dans un article d’opinion, la création d’un “traité mondial sur les océans ratifié par l’ONU, qui protégera les océans de notre planète contre les activités humaines nuisibles”.

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