Face à près de 600 membres et sympathisants, la coprésidente du parti Ecolo Rajae Maouane a partagé l'effroi de toute une génération face aux catastrophes qui ont marqué l'été. Elle s'est également souvenue des inondations qui ont frappé la Wallonie il y a deux ans.
"Souvenons-nous de l'ampleur, sans précédent, de ce qui nous a frappés : 240 communes touchées. 2,5 milliards d'euros de dégâts. Les plus vulnérables en première ligne, comme toujours dans les catastrophes climatiques ou face à la pollution. C'est l'illustration dramatique que l'inaction face au changement climatique est la politique la plus punitive, la plus coûteuse, la plus injuste qui soit".
Les moyens d'accélérer une transition écologique et solidaire historique
Au cours de cette législature, les écologistes ont déjà agi en faveur d'un monde plus vert et plus juste à tous les niveaux, des communes à l'Europe : réinvestissement dans les transports publics, gratuité ciblée à la STIB et au TEC, notamment pour les jeunes, 1000 ha/an de réserve naturelle supplémentaire, 3000 km de haies, plus d'un million d'arbres plantés, l'introduction de l'écocide dans la loi...
Pour le coprésident Jean-Marc Nollet, il s'agit désormais de "changer de braquet, de changer d'échelle" : "Nous voulons augmenter les investissements dans la lutte contre le changement climatique et l'effondrement de la biodiversité. Le changement climatique, c'est comme la fièvre. Avoir 39° ou 40° de fièvre, ce n'est pas la même chose. Chaque dixième de degré compte, car il a des conséquences directes sur des milliers de vies, sur notre santé, sur la survie des animaux. Si nous bougeons, c'est pour protéger les citoyens, c'est pour une planète habitable et une société plus juste".

Mobilisés contre les conservateurs
Déterminés à relever le défi du 21e siècle, les écologistes ont également pointé du doigt les conservateurs qui ralentissent le mouvement, veulent mettre la transition en veilleuse, voire faire marche arrière.
"Nous ne pouvons pas rester dans un statu quo et répondre aux défis d'aujourd'hui avec des recettes du passé. Nous perdons du temps, il faut changer de logiciel. Nous entendons de plus en plus d'entrepreneurs, de freelances, de travailleurs qui font rimer écologie et économie. A nous de les écouter et de les soutenir", poursuit Rajae Maouane.
Augmenter les bas et moyens salaires
Puis, Jean-Marc Nollet a lancé la rentrée politique en rappelant qu'il était essentiel d'offrir rapidement à chacun le pouvoir de vivre dignement.
"La valeur de l'argent a diminué, il faut pouvoir revaloriser les salaires les plus bas et moyens. Nous pensons aux aides ménagères, aux assistantes maternelles, aux ouvriers, aux coiffeurs... Nous voulons obtenir une première partie de la réforme fiscale dès le budget 2024, avec la proposition centrale d'augmenter les bas et moyens revenus. Il s'agit de ne laisser personne de côté !"
Revitaliser la démocratie
Enfin, Rajae Maouane a souligné l'un des défis de la campagne à venir. "Ces dernières années, la crise de confiance des citoyens dans les institutions et le monde politique a été alimentée par la crise sanitaire, l'explosion des factures et les scandales politiques qui ont défrayé la chronique. Notre démocratie est malade. Il est urgent de revitaliser notre système politique. Donnons-lui un coup de fouet. Ecolo propose notamment d'inscrire le référendum dans notre constitution. C'est en redonnant le pouvoir de décision aux citoyens que nous pourrons avancer ensemble vers une société plus démocratique, plus juste et plus respectueuse de notre planète".
Après leur week-end à Massembre, moment de respiration collective, d'échanges, de formation, mais aussi moment festif, les écologistes sont prêts pour une année chargée, avec l'envie plus forte que jamais de protéger les citoyens et de construire un monde plus vert et plus juste pour tous.