Dimitri Lascaris, avocat, militant, journaliste et membre du Parti vert du Canada (PVC), a décidé de ne pas se présenter à la prochaine course à la direction du PVC.
Lascaris a fait une déclaration Le 18 mai, il a remercié ses partisans et ses conseillers, tout en estimant qu'il peut "contribuer au mieux en restant une voix indépendante et dissidente" dans le paysage politique d'aujourd'hui.
"Depuis la dernière course à la direction, j'ai été consterné par le déclin précipité de la qualité du discours politique au Canada et dans l'Ouest en général. L'intolérance à l'égard de la dissidence a augmenté de façon spectaculaire. La censure a été normalisée. En particulier, ceux qui osent s'opposer au militarisme occidental ou à notre système économique défaillant sont marginalisés et réprimés à un degré sans précédent de mon vivant."
Cette déclaration a déjà été reprise par d'autres Verts éco-socialistes au Canada, dont Alex Tyrrell, chef du Parti Vert du Québec.
Une position antimilitariste semble peu attrayante pour les gouvernements de l'époque. Les Les États-Unis viennent d'envoyer $40 milliards supplémentaires à l'Ukraine d'aide, et le Premier ministre Justin Trudeau laisse entendre qu'il est possible d'obtenir de l'aide. répondre aux besoins du Canada dans le cadre de l'OTAN d'investir au moins 2% du PIB du pays dans les dépenses de défense.
Ce changement radical de rhétorique pour le Canada - qui est passé du statut de gardien de la paix à celui de contributeur à l'OTAN - a toujours été une position opposée à celle du mouvement vert, qui est généralement connu comme un mouvement anti-guerre mouvement.
La direction que prend le monde sur le plan politique n'est pas celle dans laquelle M. Lascaris pense pouvoir apporter la meilleure contribution. Il a également souligné les querelles intestines du parti comme une autre raison pour laquelle il n'est pas disposé à diriger le GPC lors des prochaines élections fédérales. M. Lascaris rejette une grande partie du blâme sur l'ancienne chef des Verts, Elizabeth May, qui a exercé une influence considérable sur le parti, même après avoir quitté son poste de chef en 2019.
"Elizabeth May a apporté une contribution importante au parti vert et à la qualité du discours politique dans ce pays. Pour cela, elle mérite nos remerciements et notre respect. À mon avis, cependant, le moment est venu pour Elizabeth de quitter la scène - gracieusement, si possible - et de laisser toute latitude au prochain chef de file de tracer une nouvelle voie pour le Parti vert du Canada. Je suis persuadé qu'Elizabeth peut trouver d'autres et meilleures façons de contribuer à l'amélioration de notre monde".
M. Lascaris a terminé son intervention en suggérant que le vide qui existe au sein de la gauche politique canadienne constitue une opportunité extraordinaire pour le GPC. "Le temps de l'écosocialisme est venu", déclare-t-il.
Malgré sa décision de ne pas se présenter, M. Lascaris "est prêt à aider le prochain chef du Parti vert à faire du parti le champion d'un nouveau et indispensable mouvement écosocialiste au Canada".