Le 21 févrierstLe 20 février 2022, la Fédération de Russie a annoncé qu'elle reconnaissait les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk comme des États souverains, marquant ainsi un tournant dans l'approche de la Russie vis-à-vis de la crise ukrainienne. Depuis le coup d'État soutenu par les États-Unis à Kiev en 2014, les forces nationalistes et néo-nazies détiennent l'équilibre du pouvoir dans la politique ukrainienne. Immédiatement après le coup d'État, le gouvernement s'est lancé dans un projet nationaliste ukrainien exclusif, brisant le délicat équilibre post-soviétique entre les populations russophones et ukrainophones de ce pays.
Les nationalistes ont immédiatement commencé à démolir les statues publiques et à effacer la culture et l'histoire russes des lieux publics, en imposant des restrictions à l'église orthodoxe et à l'utilisation de la langue russe dans la sphère publique. Ils ont également commencé à réhabiliter l'histoire de criminels de guerre notoires et de collaborateurs nazis, en essayant de les dépeindre comme des héros populaires ukrainiens.
En réaction à cette terrifiante tournure des événements, plusieurs régions d'Ukraine à majorité russophone ont craint pour leur sécurité et ont décidé de se défendre en déclarant leur indépendance ou en rejoignant directement la Fédération de Russie. En Crimée, un référendum a rapidement été organisé et, à une majorité écrasante, les habitants ont décidé de rejoindre la Fédération de Russie. Cette décision n'est toujours pas reconnue par les gouvernements occidentaux et reste mal comprise par les Occidentaux qui la considèrent comme une annexion par la Russie plutôt que comme une autodétermination de la population locale.
Dans le Donbass et le Lougansk, régions directement frontalières de la Fédération de Russie, la situation a débouché sur une guerre civile sanglante. Peu après le coup d'État de 2014, l'armée ukrainienne a entamé des opérations pour reprendre ces régions séparatistes, parfois désignées collectivement comme la région du Donbass. Au cours des huit années d'impasse militaire qui ont suivi, plus de 16 000 personnes ont perdu la vie. Les régions séparatistes sont régulièrement la cible de tirs d'artillerie et de snipers, d'attaques terroristes et de toutes les privations qu'implique un siège moderne.
La présence et l'influence des éléments néo nazis et d'extrême droite, tant sur les lignes de front de l'armée ukrainienne que dans les rues de Kiev, ne peuvent être sous-estimées. Les sectateurs du nazi ukrainien Stepan Bandera et le tristement célèbre groupe Secteur droit exercent une influence considérable sur la politique ukrainienne depuis le coup d'État. Il s'agit d'un contexte important, car les Occidentaux doivent comprendre que les russophones de la région du Donbass sont confrontés à une menace réelle et crédible d'extermination aux mains de gangs nazis. Il s'agit d'une région qui a été occupée par l'Allemagne nazie et où l'holocauste est un souvenir vivant pour de nombreuses personnes.
Cette impasse dure depuis huit longues années, alors que le monde attend la mise en œuvre des accords de Minsk de 2014, un accord-cadre signé par l'Ukraine, la Russie, l'Allemagne et la France dans ce que l'on appelle le "format Normandie", qui définit un processus de paix dans lequel le gouvernement ukrainien négocierait le statut de région autonome pour la région du Donbass et la cessation des hostilités. Malheureusement, malgré la signature des accords, les gouvernements ukrainiens successifs de l'après-coup d'État, soutenus par les États-Unis, ont ignoré leurs obligations et refusé de négocier le statut de région autonome.
La Fédération de Russie n'a cessé de plaider pour un retour aux accords de Minsk, seule option crédible pour mettre fin aux combats, tandis que l'Ukraine a passé ce temps à renforcer ses capacités militaires avec l'aide de l'Occident, notamment du Canada, qui lui a envoyé des armes et des soldats.
En dépit de la rhétorique de guerre froide continuellement véhiculée par les médias occidentaux, il est évident pour l'observateur attentif que c'est l'OTAN, et non la Russie, qui préfère une solution militaire. L'expansion de l'OTAN en Ukraine entraînerait le déploiement de bases militaires, de systèmes d'armes et de missiles le long de la frontière russe, une situation que la Russie a toujours considérée comme une "ligne rouge" à ne pas franchir.
La politique du Canada dans ce domaine a été incroyablement expansionniste. De tous les pays de l'OTAN, le Canada est celui qui a adopté la position pro-ukrainienne la plus véhémente. Les dirigeants canadiens n'ont cessé de faire des déclarations hostiles à l'égard de la Fédération de Russie et ont manifesté leur volonté de jouer le jeu des nouvelles politiques de guerre froide des États-Unis. La position du Canada sur cette question revêt une importance mondiale et les décisions prises à Ottawa ont un effet réel sur la probabilité d'une reprise des combats dans cette guerre sanglante et fratricide. Si cette escalade irréfléchie se poursuit, il est même possible que des Canadiens soient appelés à mourir dans cette guerre.
Le Canada devrait immédiatement mettre fin à son soutien matériel et diplomatique à l'Ukraine au motif qu'elle a déclenché et perpétue une guerre civile sanglante. Le gouvernement de Kiev a permis aux nazis de dominer leur système politique sans contrôle et autorise l'OTAN à se livrer à des provocations géopolitiques extrêmement dangereuses à l'encontre de la Fédération de Russie.
Les Canadiens n'ont aucun intérêt dans le conflit du Donbass, si ce n'est un intérêt humain inhérent à la paix. Commençons à agir en conséquence et cessons de soutenir l'agresseur.