Fissures dans les murs des maisons. Les champs et les routes s’ouvrent, certains suintant de l’eau brune boueuse. Les habitants de Joshimath sont confrontés à de nombreuses difficultés depuis près d’un an maintenant. Leur ville coule.
La tragédie du canton de Joshimath est un effet cumulatif de l’apathie effrontée du gouvernement local à tenir compte des avertissements répétés des écologistes, des géologues, des experts et, surtout, des populations locales.
Après plusieurs rapports faisant état de manifestations locales contre le « naufrage progressif » de Joshimath, une petite ville de montagne himalayenne dans l’État d’Uttarakhand, dans le nord du pays, le fondateur du Parti des Verts indiens (iGP), Suresh Nautiyal, a regretté qu’il ait été ardu de sauver cette ville de l’affaissement et s’effondrer.
Plus de 700 maisons et plusieurs routes ont développé des fissures alors que le terrain sous la ville continue de s’enfoncer progressivement, et ces chiffres augmentent de jour en jour.
Les autorités ont évacué plus de 80 familles de leurs maisons. Des fissures sont également apparues dans les maisons des villes voisines telles que Raini et Karnaprayag.
La démolition des bâtiments qui ont développé de nombreuses fissures a également commencé et deux hôtels sont les premiers à être rasés.
M. Nautiyal s’est dit triste que le gouvernement n’ait pas agi à temps malgré les fissures qui ont commencé à apparaître en octobre 2021.
Le parti a déclaré que la tragédie s’était produite en raison de la négligence du gouvernement et de projets hydroélectriques.
“Il est regrettable que le gouvernement et les compagnies hydroélectriques n’aient pas écouté les voix sensées des géologues et des scientifiques qui s’opposaient aux activités des tunnels et des barrages dans la région.”
Selon un communiqué de presse du parti, l’incident de Joshimath a été une tragédie environnementale en raison de dirigeants politiques corrompus et d’une mauvaise gouvernance.
Le rapport de la commission Mishra nommée par le gouvernement présenté en 1978 déconseillait la réalisation de grands travaux de construction à Joshimath ainsi que dans les vallées de Niti et de Mana car ces zones étaient situées sur des moraines.
Joshimath est une zone sujette aux glissements de terrain. Une étude de 2007 qui a cartographié les zones à risque de glissement de terrain dans le corridor routier Joshimath-Badrinath a révélé que la ville de Joshimath était l’un des endroits les plus sujets aux glissements de terrain de la région.