AUJOURD'HUI, Les Boliviens se rendent aux urnes près d'un an après la démission et l'exil de l'ex-président Evo Morales. Evo Morales était le chef du parti Mouvement vers le socialisme (MAS) et le premier dirigeant indigène du pays. Il a démissionné après 14 ans de mandat sur fond d'allégations de fraude lors de l'élection de 2019.
"Les citoyens boliviens ne peuvent pas permettre le retour au gouvernement des pratiques démagogiques du MAS, qui a proclamé au niveau international la défense de la Terre Mère et de la nature, mais qui est en réalité l'un des gouvernements les plus déguisés dans sa prédation et sa dilapidation de nos ressources naturelles.
- Margot Soria Saravia, dirigeante du parti vert de Bolivie
Le Partido Verde Ecologista (Parti vert écologiste) de Bolivie appelle les électeurs à se rendre aux urnes "retrouver la démocratie" dans une vidéo publiée ce matin sur les médias sociaux.
Margot Soria Saravia, dirigeante du Partido Verde Ecologista de Bolivie, lit la déclaration suivante :
"Le Parti écologiste vert de Bolivie est présent aujourd'hui pour lancer sa déclaration de leadership national face à la menace constante du Mouvement vers le socialisme (MAS) de prendre le pouvoir par la violence. Le Parti écologiste vert de Bolivie appelle ses membres et ses sympathisants à se rendre aux urnes le 18 octobre pour défendre la vie et la démocratie.
"Les citoyens boliviens ne peuvent pas permettre le retour au gouvernement des pratiques démagogiques du MAS, qui a proclamé au niveau international la défense de la Terre Mère et de la nature, mais qui est en réalité l'un des gouvernements les plus déguisés dans sa prédation et sa dilapidation de nos ressources naturelles, promouvant le modèle extractiviste ; l'un des gouvernements qui a constamment violé l'État de droit, l'institutionnalité et les droits de l'homme, générant une culture de l'impunité, laissant la citoyenneté sans protection, sapant les bases d'une véritable démocratie.
"Le Parti Vert Ecologiste de Bolivie appelle ses membres et la société en général à assumer sa position avec la communauté citoyenne pour la responsabilité de l'avenir de nos enfants, de notre pays. Le Parti Vert de Bolivie sera toujours présent dans la défense des systèmes de vie, de la flore, de la faune et des personnes, pour la vie, la justice et l'égalité".
Comme le souligne Jaime Aparicio-Otero (ancien ambassadeur de Bolivie aux États-Unis et rédacteur pour Foreignpolicy.com), "les Boliviens se rendront finalement de nouveau aux urnes dimanche pour élire un nouveau président dans ce qui sera la deuxième élection générale en Amérique latine depuis que la pandémie de COVID-19 a frappé la région. L'enjeu est de taille : l'élection pourrait déterminer non seulement l'avenir démocratique de la Bolivie, mais aussi le sort des mouvements de gauche en Amérique du Sud et au-delà".
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