Europe Écologie Les Verts (EELV), principal parti écologiste français et acteur européen de l'environnement, se mobilise en faveur de l'action collective qui vise à lutter contre le racisme systémique à l'encontre des minorités ethniques par le biais de réformes spécifiques.

Le recours collectif est le premier du genre dans l'histoire de la France. Présenté par 6 ONG différentes'La plainte fait état d'un certain nombre de violations des droits de l'homme, dont Human Rights Watch, et d'un certain nombre de violations des droits de l'homme. police les pratiques qui doivent être modifiées, en particulier le profilage ethnique par le biais d'actions illégitimes d'interpellation et de fouille.

Abus systémique

Dans une publication récenteEELV soutient ce mouvement et demande "la fin des vérifications d'identité discriminatoires par les forces de police" ainsi qu'un organisme indépendant qui puisse auditer ces pratiques.

Citant directement le Défenseur des droits, organisme indépendant de lutte contre les inégalités et les discriminations en France, EELV mentionne le chiffre stupéfiant selon lequel "les jeunes hommes perçus comme étant d'origine noire ou moyen-orientale ont 20 fois plus de risques d'être interpellés que le reste de la population".

"C'est indigne de notre République et une profonde remise en cause de l'égalité au regard de la justice".

- Eva Sas et Alain Coulombel, porte-parole d'EELV

Les abus documentés vont plus loin. Open Society Justice iInitiative, l'une des 6 ONG'qui présente cette motion, lutte depuis plus de 15 ans contre ce type de discrimination systémique. Dans une étude réalisée en 2009Ils ont découvert que les Noirs "avaient entre 3,3 et 11,5 fois plus de chances d'être arrêtés que les Blancs, tandis que les Arabes étaient arrêtés entre 1,8 et 14,8 fois plus souvent que les Blancs".

De son côté, Human Rights Watch ont découvert qu'en France, des enfants âgés de 12 ans seulement sont susceptibles d'être contrôlés par des policiers.. Selon eux, cela crée une culture de l'humiliation et nuit à l'estime de soi des enfants à long terme. Par conséquent, ils perçoivent les forces de police comme un organe abusif de la société plutôt que comme une agence de protection qui veille à la sécurité des citoyens dans leur meilleur intérêt.

Les avocats qui présentent l'affaire sont clairs dans leur déclaration : Ils ne pensent pas qu'un policier en particulier soit raciste, mais plutôt qu'il existe une culture de racisme systémique renforcée et encouragée par des pratiques illégitimes telles que les interpellations et les fouilles.

Une réforme efficace

Le procès présente de multiples possibilités de révision et de réforme sur lesquelles les dirigeants français peuvent agir. La création d'un organisme indépendant chargé de réviser les pratiques discriminatoires des interpellations et des fouilles est l'une des principales priorités, la proposition comprend également:

  • introduire des amendements au code pénal pour interdire explicitement les contrôles d'identité fondés sur des raisons autres qu'une suspicion objective et individualisée, par exemple les origines, l'apparence physique ou la race ;
  • la mise en œuvre de réglementations et d'instructions spécifiques pour le contrôle des enfants par la police ;
  • créer un système d'enregistrement et d'évaluation des données relatives aux contrôles d'identité, et fournir aux personnes interpellées par la police un enregistrement de l'interaction ;
  • la création d'un mécanisme de plainte efficace et indépendant ;
  • la modification des missions, des ordres et des formations de la police, notamment en ce qui concerne les interactions avec le public.

Les avocats qui présentent cette motion estiment que le respect de ces étapes permettra d'amorcer un changement culturel au sein des forces de police et de garantir que que Un mécanisme indépendant rendra les forces de police responsables de leurs actes.

Le projet de loi sur la sécurité et le "Beauvau de la Sécurité" en France

Cette action collective est présentée au Premier ministre français et au ministre de l'Intérieur au cours d'une discussion animée sur le "Beauvau de la sécurité", une période de consultation ouverte pour réviser l'ensemble de la politique de sécurité du pays.

Emmanuel Macron a déclaré le début de ces tables rondes en décembre pour apaiser les troubles sociaux dus à un projet de loi controversé sur la sécurité et à des cas répétés de brutalités policières.

Le 24e article du projet de loi sur la sécurité globale proposée en novembre dernier, interdirait de filmer les policiers. Selon le gouvernement, cette mesure protégerait les policiers contre le harcèlement en lignes parce qu'ils ne bénéficient d'aucune sécurité en matière de droit à l'image. Cette partie du projet de loi a suscité l'indignation en raison de son manque de transparence et de sa capacité à protéger tout acte répréhensible. Rapporté par la BBC à la même époque Au cours de cette période, la vidéo de Michel Zecler, un producteur de musique noir, battu par quatre policiers blancs dans son propre studio a déclenché plus de 100 manifestations pour réclamer justice et une révision du projet de loi sur la sécurité.

Dans ce contexte politique, le "Beauvau de la Sécurité" est l'effort de la France pour réviser sa politique de sécurité de la manière la plus transparente possible et permettre une réforme efficace.

Luis Alvarez

Luis est titulaire d'une licence en développement international et d'une mineure en communication de l'Université McGill. Il est né au Mexique et a immigré au Canada à l'âge de neuf ans. Il est passionné par l'environnement et par les moyens efficaces d'aborder collectivement la question du changement climatique. Pendant son temps libre, Luis aime voyager à travers le Canada pour faire de la randonnée et découvrir ses magnifiques paysages.

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