Le 5 novembrethLe Parti progressiste-conservateur (PC) de l'Ontario a présenté le projet de loi 229 à l'Assemblée législative de l'Ontario, une proposition qui prétendait être conçue pour aider à protéger, soutenir et aider les personnes atteintes de cancer du sein. la province se rétablir de COVID-19. Les La proposition a été suivie par des semaines de débat et de mécontentement de la part des libéraux, des néo-démocrates et des verts de l'Ontario, qui estimaient que ce projet de loi n'apporterait pas suffisamment de soutien aux familles et aux petites entreprises ontariennes en difficulté.. Teffet le plus important de ce projet de loi serait la suppression active des efforts de protection de l'environnement, ce qui pourrait avoir des effets durables sur les communautés de l'Ontario.
Composé de 44 articles ou "annexes", le projet de loi 229 apporte des modifications à la loi sur les offices de protection de la nature à l'annexe 6. Ces modifications annulent la loi initiale sur les offices de protection de la nature de 1946, qui a créé le rôle des offices de protection de la nature en Ontario.
Les offices de protection de la nature sont chargés d'observer et de recueillir des données sur les écosystèmes des bassins versants de l'Ontario afin de "protéger les personnes et les biens contre les inondations et autres risques naturels, et de conserver les ressources naturelles pour en tirer des avantages économiques, sociaux et environnementaux". Ils ont le pouvoir de déterminer si les zones humides et autres bassins versants de l'Ontario doivent être protégés contre le développement, en tenant compte des effets durables sur l'environnement et sur les résidents locaux. Gary Christie, président des Nottawasaga Steelheaders, a déclaré que les offices de protection de la nature étaient "notre guide en ce qui concerne les mesures à prendre pour améliorer ces bassins hydrographiques".
Le projet de loi 229 prévoit de modifier ce rôle, en donnant aux 36 agences de protection de la nature de l'Ontario moins de pouvoir pour interdire la destruction des écosystèmes protégés des zones humides. Tim Gray, directeur exécutif d'Environmental Defence, a déclaré au Toronto Star : "Ils peuvent toujours donner des conseils, mais un promoteur peut dire : "Merci, mais nous ne sommes pas obligés de vous écouter".

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Le pouvoir de décision sur la question de savoir si les zones humides de l'Ontario se prêtent ou non au développement sera confié au ministère des ressources naturelles et des forêts, un département actuellement dirigé par John Yakabuski, membre de l'Assemblée parlementaire de l'Union européenne. PC Parti. Les autorités de conservation n'ayant pas d'affiliation politique officielle, on peut se demander si l'influence politique peut jouer un rôle dans la prise de décision future dans ce domaine. Le chef du parti vert de l'Ontario, Mike Schreiner, a déclaré en ligne : "Essentiellement, nous passons de décisions fondées sur la science à des décisions éventuellement ou probablement fondées sur la politique".
L'Association canadienne du droit de l'environnement, dans une analyse du projet de loi 229, l'a qualifié de "tendance inquiétante [...] à utiliser des projets de loi omnibus sur les mesures budgétaires pour apporter des modifications substantielles aux lois sur l'environnement et ainsi contourner la Charte des droits environnementaux du public". La déclaration fait référence à la mesure controversée prise par le gouvernement Ford dans le domaine du développement. Le gouvernement a subi les contrecoups de son recours accru aux arrêtés ministériels de zonage (MZO), une méthode permettant le développement sans aucune consultation extérieure, émise par le gouvernement de l'Ontario. Le Western Canada Wilderness Committee déclare sur son site web : "L'utilisation accrue des MZO par ce gouvernement est un abus de pouvoir inquiétant, en particulier lorsqu'il est appliqué pour passer outre les protections environnementales". Tim Gray a poursuivi en déclarant au Toronto Star : "Cette loi a enlevé aux autorités chargées de la conservation tout le pouvoir dont elles disposaient pour protéger l'environnement".
Le changement d'autorité prévu par le projet de loi 229 en matière de protection de l'environnement pourrait être préjudiciable, non seulement à la perte de la biodiversité des zones humides de l'Ontario, mais constitue également une menace sérieuse pour les banlieues de l'Ontario.
Par exemple, des promoteurs prévoient actuellement de raser et de paver le Lower Duffins Creek Wetlands Complex, un complexe de 20 hectares composé de zones humides, de forêts et de prairies, situé entre Ajax et Pickering. Il est prévu d'y construire un nouveau casino et un complexe d'entrepôts. Ce projet exposerait les habitants de la région à des risques d'inondation, car ces zones humides servis comme bassins de drainage, évitant ainsi les inondations dans les quartiers suburbains de basse altitude situés à proximité.

Les inondations sont l'une des catastrophes naturelles les plus coûteuses et les plus fréquentes au Canada. Selon une déclaration du chef des Verts de l'Ontario, Mike Schreiner, elles ont coûté à l'assurance plus de 1,4 milliard de dollars au cours des 12 dernières années. M. Schreiner indique également que la réparation d'un sous-sol inondé coûte en moyenne 1,43 milliard de dollars aux Canadiens. Ce risque d'inondation survient après des années de destruction et de développement des zones humides, au point qu'il ne reste plus que 25% des zones humides originelles du sud de l'Ontario.
LORSQUE L'ON PAVE UNE ZONE HUMIDE, LES EAUX DE CRUE N'ONT PLUS D'ENDROIT OÙ ALLER. Elles ne peuvent que se déverser dans nos rues.
- Mike Schreiner, chef du parti vert de l'Ontario
Une étude réalisée par l'Université de Waterloo a montré que la conservation des zones humides réduirait les coûts financiers des inondations. Le rapport indique que le coût financier des inondations dans les zones rurales et urbaines serait respectivement inférieur de 29 et 38 % si les zones humides étaient dans leur état naturel au lieu d'être perdues en raison du développement. Le professeur Blaire Feltmate a déclaré dans ce même rapport : "Compte tenu du fardeau financier de plus en plus lourd que représentent les inondations pour les Canadiens, il est remarquable qu'il existe un moyen pratique et rentable d'atténuer le risque d'inondation : il suffit de laisser les zones humides naturelles à l'état naturel.
Le Parti vert de l'Ontario appelle actuellement les Ontariens à contacter leurs députés locaux pour leur demander, ainsi qu'à l'Assemblée législative de l'Ontario, de permettre aux offices de protection de la nature de conserver leur compétence dans le domaine de la protection des zones humides, pour le bien de l'environnement et des Ontariens.
Si vous êtes résident de l'Ontario et que vous pensez que les zones humides de l'Ontario doivent être protégées, veuillez cliquez ici pour contacter votre député local.
SOURCES :
https://www.cbc.ca/news/canada/london/ontario-thames-conservation-authority-1.5807081
https://cela.ca/wp-content/uploads/2020/11/Preliminary-Analysis-Schedule-6-Bill-229-Nov2020.pdf
https://gpo.ca/2020/11/29/mike-schreiner-defends-conservation-authorities/
https://www.ola.org/sites/default/files/node-files/bill/document/pdf/2020/2020-11/b229_e.pdf
https://www.wildernesscommittee.org/take-action/developers-plan-destroy-unique-wetland
Image via : https://explorationproject.org/dan-patterson-ca/