Le codirigeant du Parti vert du Canada, Jonathan Pedneault, s'est emparé des médias sociaux pour présenter une proposition qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à la liberté d'expression et à la liberté de la presse. En réponse aux spéculations sur les projets potentiels de Donald Trump concernant les ressources naturelles du Canada, M. Pedneault appelle à une répression de l'accès aux médias, notamment en interdisant l'accès au Canada à des plateformes comme Facebook et Fox News.
Son billet suggère que le Canada devrait "restreindre Fox News et d'autres organes de propagande trumpienne comme nous l'avons fait pour Russia Today et Press TV". Il demande également au gouvernement d'être "prêt à refuser l'accès à certaines entreprises américaines broliagarchiques telles qu'Amazon et Meta" afin de protéger le Canada.

Une dangereuse attaque contre la liberté de la presse
Si l'ingérence étrangère et le contrôle des médias par les entreprises sont des préoccupations légitimes, la solution proposée par M. Pedneault est troublante. Interdire des médias sur la base d'un parti pris politique est une pente glissante qui va directement à l'encontre des valeurs démocratiques. La censure ne renforce pas la démocratie ; elle l'affaiblit en créant des précédents dangereux pour faire taire les opinions dissidentes.
M. Pedneault fait l'éloge de l'interdiction de RT (Russia Today) et de Press TV sur les ondes canadiennes, deux chaînes qui critiquaient les politiques des États-Unis et de l'OTAN. Cette décision a été largement critiquée comme une attaque contre la diversité de la presse, car de nombreux réseaux occidentaux qui s'alignent sur la politique étrangère des États-Unis n'ont pas été touchés. Aujourd'hui, M. Pedneault suggère que les mêmes restrictions soient imposées aux médias de droite comme Fox News, plaidant ainsi en faveur de récits contrôlés par le gouvernement.
Interdire les médias sociaux ?
Les commentaires de M. Pedneault laissent également entendre que Meta, la société mère de Facebook et d'Instagram, pourrait être interdite ou soumise à de sévères restrictions. Cela reviendrait à limiter considérablement la manière dont les Canadiens accèdent à l'information et la partagent. Bien que Meta ait été critiqué pour son rôle dans la diffusion de fausses informations, l'interdiction d'une plateforme entière aurait des conséquences considérables sur la liberté d'expression et le discours politique au Canada.
La proposition soulève d'importantes questions quant à l'engagement de M. Pedneault à l'égard des principes démocratiques. Qui décide quelles sources d'information sont acceptables ? Où s'arrête la censure ? Une presse libre est essentielle pour obliger le pouvoir à rendre des comptes, et restreindre l'accès aux médias - qu'il s'agisse d'organes de droite comme Fox ou de gauche ou de critiques de la politique étrangère des États-Unis - sape ce principe.