Le Parti vert du Canada a publié un nouveau graphique sur le thème des élections qui s'en prend aux chefs des partis rivaux, mais pour une raison quelconque, le codirigeant Jonathan Pedneault n'apparaît nulle part ; le graphique présente May comme le seul chef du Parti vert. Cela malgré la confirmation officielle de Pedneault en tant que co-leader lundi, ce qui soulève d'autres questions sur le pouvoir que détient réellement Pedneault - ou s'il est même reconnu comme un leader à part entière.
L'image, intitulée "Election Season Starter Pack", présente des vues satiriques des principaux partis politiques du Canada. May représente les Verts, tandis que les dirigeants des Conservateurs, des Libéraux, du NPD, du Bloc et du Parti populaire sont également représentés. La partie libérale de l'illustration présente deux candidats à la direction du parti, mais M. Pedneault n'apparaît nulle part dans l'illustration, bien qu'il soit supposé être le codirigeant du parti.

Cette omission majeure n'est que le dernier exemple en date de l'absence flagrante de M. Pedneault dans les messages clés du parti. En tant que La couverture précédente de Global Green News a documentéPedneault était a été exclu d'une grande réunion des dirigeants des partis fédéraux, ce qui soulève des doutes quant au fait qu'il soit réellement traité comme un partenaire à part entière dans la direction du parti.
Un modèle de mise à l'écart
La mise à l'écart de Pedneault n'est pas seulement visuelle - son rôle réel au sein du parti semble de plus en plus symbolique. Lors de sa première conférence de presse officielle en tant que co-leader, Mme May a dominé la scène à plusieurs reprises, prenant la parole avant et après que M. Pedneault ait répondu à chaque question. À un moment donné, elle s'est même avancée devant lui sur le podium, ce qui a amené certains observateurs à se demander si elle était prête à lui laisser un véritable rôle de leader.
Cette absence dans la communication du parti au cours des premières semaines de son retour ne fait qu'alimenter les spéculations sur le fait que Mme May continue à diriger seule, malgré les affirmations du parti selon lesquelles la codirection représente une nouvelle approche de collaboration.
Une codirection qui n'en a que le nom ?
Le parti écologiste a été confronté à des critiques internes concernant la réticence de Mme May à partager le pouvoir, certains membres estimant que la codirection n'est qu'un exercice d'image de marque plutôt qu'un partenariat fonctionnel. Global Green News a précédemment rapporté sur la présence dominante de Mme May lors de la conférence de presse annonçant le retour de M. Pedneault, ainsi que sur son habitude de consolider son contrôle sur les décisions du parti.
Alors que M. Pedneault a pris ses fonctions de co-chef de file confirmé il y a deux jours, son absence dans les documents et les déclarations des principaux partis suggère qu'il est déjà en train de prendre du recul, que ce soit par choix ou à dessein.
Un mauvais départ...
Pour un parti qui vante la codirection comme un moyen de moderniser sa gouvernance et de favoriser l'inclusion, ses actions racontent une histoire très différente. La question qui se pose aujourd'hui est la suivante : M. Pedneault sera-t-il un jour sous les feux de la rampe ou est-il destiné à rester le second silencieux de Mme May ?
Le retour de M. Pedneault à la codirection connaît des débuts difficiles, les critiques s'accumulant et assombrissant son prétendu nouveau départ. Quelques jours seulement après avoir été officiellement confirmé, il a été mis en cause par l'ancienne présidente du Parti vert, Lorraine Rekmans, qui a critiqué son tweet controversé sur la fondation du Canada parce qu'il ne reconnaissait pas les réalités du colonialisme et de la souveraineté autochtone. Comme l'a déjà rapporté Global Green NewsDans son discours de clôture, M. Rekmans a condamné les remarques de M. Pedneault en les qualifiant de "maladroites" et de dépourvues de toute conscience politique réelle, en particulier pour quelqu'un qui prétend être un défenseur des droits de l'homme. Ce dernier faux pas, combiné à son absence continue dans les messages et le matériel promotionnel du parti, soulève de sérieux doutes quant à savoir si M. Pedneault est prêt - ou même autorisé - à assumer un véritable rôle de leader.