La 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27), qui débute ce dimanche pour deux semaines, suscite déjà de nombreux débats sur la manière de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts qui balayent un monde divisé et préoccupé par d'autres crises.
Les dirigeants seront confrontés au défi de poursuivre les efforts de décarbonisation de l'économie dans le contexte d'une crise énergétique majeure. Plus essentiel que jamais.
Les questions de sécurité et de coût de l'énergie se heurtent aux pressions exercées pour réduire les émissions de carbone. Cela pourrait réduire les résultats potentiels, mais des ajustements intéressants sur la voie de la neutralité carbone pourraient voir le jour.
Les discussions à Charm el-Cheikh, en Égypte, ne seront pas uniquement marquées par les retombées de la guerre en Ukraine. Mais aussi les conséquences de la conclusion controversée de la COP 26 à Glasgow, dont les résultats ont été jugés négatifs par la société civile, demeurent, tout comme les récents événements météorologiques violents et les avertissements sans équivoque observés dans deux rapports publiés par la Commission européenne. Groupe d'experts Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en 2022.
C'est désormais "une question de vie ou de mort, pour notre sécurité d'aujourd'hui et notre survie de demain", a récemment insisté le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. La COP 27 "doit jeter les bases d'une action climatique plus rapide et plus courageuse, maintenant et au cours de cette décennie qui décidera si la lutte pour le climat est gagnée ou perdue", a-t-il également plaidé.
La COP 27 doit répondre à l'urgence du rationnement énergétique de cet hiver et à la nécessité de maintenir le cap sur le long terme afin d'intensifier les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La crise énergétique que traverse l'Europe depuis février dernier est en effet un rappel brutal au pragmatisme.
La COP 27 doit également permettre de répondre aux impacts de plus en plus criants du changement climatique : aujourd'hui, 3,3 à 3,6 milliards de personnes (près de la moitié de la planète) vivent dans une situation de très grande vulnérabilité au changement climatique. Elle doit également donner des signaux forts en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui sont trop élevées pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Les année 2021 était marquée par des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les méga-incendies en Amazonie et en Californie, et Grèce. L'année 2022, cependant, s'est avérée encore pire avec la sécheresse au Maghreb et en Afrique du Sud. en Europe, la poursuite de la déforestation en Amazonie, les inondations au Pakistan...
Civil La société dans le monde attendre un engagement beaucoup plus fort de la part de tous les États.
La question cruciale du financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays de l'UE. pays en développement doit également figurer à l'ordre du jour. Lors de la COP15 à Copenhague, les pays riches se sont engagés à augmenter leur aide dans ce domaine pour atteindre 100 milliards de dollars par an en 2020. Une promesse non tenue jusqu'à présent : alors que l'aide n'a atteint que $Avec un budget de 79,6 milliards d'euros en 2019, les États doivent faire le point sur les progrès accomplis.
Les effets du changement climatique sont évidentes et affectent de manière disproportionnée les communautés des pays qui en sont le moins responsables.
Si les pays riches et les pays développés ont toujours accepté de fournir de l'argent aux pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions et à s'adapter, ils ont toujours refusé, à l'exception récente de l'Écosse, de la Wallonie et du DanemarkL'Union européenne a donc décidé d'allouer des fonds spécifiques pour répondre aux impacts irréversibles causés par les cyclones, les sécheresses répétées ou l'élévation du niveau des mers. Au-delà de l'aide humanitaire immédiate, les communautés doivent pouvoir reconstruire leur vie de manière durable et décente à la suite d'événements qu'elles n'ont pas provoqués. Il estIl est donc essentiel que les pays développés, dont la France, s'engagent lors de la COP27 à rétablir un semblant de justice climatique et à payer leur dette climatique aux pays concernés.
Enfin, la COP27 doit renforcer la promotion du partenariat et de la collaboration entre toutes les parties prenantes (gouvernements, secteur privé, société civile) pour atteindre les objectifs de la convention-cadre.