Le président serbe, Aleksandar Vucic, a annulé le défilé de l'EuroPride prévu à Belgrade entre le 12 et le 18 septembre, après que des milliers de personnes ont manifesté contre l'événement. M. Vucic a affirmé que le défilé serait "reporté ou annulé" en raison de "...tensions récentes avec son ancienne province, le Kosovo"et les questions relatives à l'alimentation et à l'énergie.

Le président a reconnu la "violation des droits des minorités"Il s'est toutefois défendu en affirmant que les menaces de groupes de droite de perturber l'événement et les tensions frontalières croissantes avec le Kosovo mettraient en danger la sécurité des événements. Il a toutefois défendu sa décision en affirmant que les menaces de groupes d'extrême droite de perturber l'événement et les tensions croissantes à la frontière avec le Kosovo mettraient en péril la sécurité de l'événement.

Les Premier ministre serbe, Ana Brnabicpremière femme et première personne ouvertement homosexuelle à occuper ce poste, est d'accord avec M. Vucic : "la première chose inviolable est d'assurer la paix et la stabilité dans le pays".

Les Association des organisateurs de la fierté européenne ont rapidement répondu qu'ils n'avaient reçu aucune notification officielle d'interdiction. Kristine Garina, présidente de l'European Pride Organizers Association, a interpellé le président :

"Le président Vucic ne peut pas annuler l'événement de quelqu'un d'autre. L'EuroPride n'est pas annulée et ne le sera pas. Au cours du processus de candidature pour l'EuroPride 2022, le Premier ministre serbe, Ana Brnabic, a promis le soutien total du gouvernement serbe pour l'EuroPride à Belgrade, et nous nous attendons à ce que cette promesse soit honorée".

Humans Rights Watch a demandé le gouvernement serbe à annuler l'interdiction. Ils ont demandé à l'exécutif de collaborer avec les organisateurs pour assurer la sécurité des participants.

"Il est du devoir de la Serbie d'assurer le respect de la liberté", ont déclaré les Verts européens.

Les Verts européens a exhorté les autorités serbes à maintenir l'événement et à déployer une protection policière afin d'assurer la sécurité de l'acte.

Melanie VogelLe président du groupe des Verts européens a commenté cette décision :

"Il est du devoir de la Serbie de garantir le respect de la liberté de réunion et la sécurité de ceux qui défileront pour les droits fondamentaux. Nous ne pouvons pas accepter que la haine, la violence et les menaces dictent la conduite à tenir. #EuroPride2022 célébrations".

En solidarité avec la communauté LGBTI, les membres du comité européen des verts se rendront à Belgrade pour assister l'EuroPride 2022.

Droits et activisme des LGBTI+ en Europe du Sud-Est

La Serbie avait précédemment interdit entre 2011 et 2013. Cependant, la Fierté a été célébrée pacifiquement chaque année après que le gouvernement a annulé sa décision.

Les organisateurs de la Pride ont souligné l'importance du rôle de la Serbie en tant qu'hôte de l'EuroPride, "une étape importante sur la voie de l'égalité pour la communauté LGBTI+ dans les Balkans occidentaux". C'est la première fois que cette initiative paneuropéenne se tient en Europe du Sud-Est, une région qui a connu une histoire mouvementée en matière de discrimination et de répression à l'encontre de la communauté LGBTI+.

La Belgrade Pride organise un campagne pour soutenir la célébration.

La coordinatrice des Nations unies pour la Serbie, Françoise Jacob, a souligné que l'EuroPride était la meilleure occasion pour Belgrade de célébrer les fondements d'une société forte et progressiste.fondée sur l'équité sociale, l'égalité de tous les droits, la solidarité, l'amitié et l'amour".

Le bureau des Nations unies à Belgrade a indiqué que l'annulation de l'événement mettrait en péril "le droit à la liberté de réunion garanti par la constitution serbe".

En tant que membre du Conseil de l'Europe, la Serbie devrait respecter les normes du Conseil en matière de lutte contre la discrimination et garantir la liberté de chacun de se réunir pacifiquement sans discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre. La Cour européenne des droits de l'homme a précisé que l'interdiction d'une manifestation de la Fierté constituerait une violation des articles 11, 13 et 14 de la Convention européenne.

LAISSER UNE RÉPONSE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez saisir votre nom ici