La France connaît des journées de mobilisation nationale à l'appel de l'intersyndicale contre la réforme des retraites, dans un climat social qui s'est encore dégradé depuis l'adoption au Parlement du projet de loi via le recours controversé au 49.3. Ces derniers soirs, de nombreux rassemblements non autorisés ainsi que des blocages ont eu lieu partout en France, parfois dans le calme, souvent dans la tension. Les écologistes ont dénoncé dans un communiqué de presse les violences policières observées lors de ces manifestations.

Nous assistons à une multiplication des témoignages d'usage illégal de la force par la police et la gendarmerie. Le problème n'est malheureusement pas nouveau, ces dérives reposent sur un système national de maintien de l'ordre (SNMO) qui choisit l'affrontement et n'assure pas une protection suffisante des droits fondamentaux. Après des semaines de mobilisation, la tension politique se traduit par une nervosité et une recrudescence des violences policières. La violence du gouvernement se double ainsi d'une violence policière pour réprimer les mobilisations.

Les images de manifestants alignés contre un mur ou de policiers refusant de sortir un bébé d'un piège sont extrêmement choquantes. Samedi 11 mars, une élève du lycée Colbert, dans le 10e arrondissement de Paris, a terminé sa manifestation à l'hôpital après avoir reçu une grenade de désencerclement au visage. A Nantes, quatre étudiants ont porté plainte pour "violences sexuelles par dépositaire de l'autorité publique" après avoir été soumis à une fouille corporelle lors d'une traque policière le 14 mars.

Nous souhaitons rappeler notre opposition à la technique de l'encerclement, contraire au principe de désescalade. En outre, l'utilisation de pièges à poissons est corrélée à une utilisation abusive et généralisée du gaz lacrymogène. Amnesty International a montré dans son enquête qu'elle soulevait " des questions sur l'absence de réglementation sur son utilisation appropriée et sur les formulations normalisées de sa toxicité, sur le processus décisionnel douteux des responsables des opérations de police et sur le manque de formation de nombreux policiers. des personnes qui l'utilisent ". De même, l'utilisation d'armes de guerre dans les opérations de maintien de l'ordre, telles que les grenades de désencerclement ou les flashballs, ne répond pas à un besoin. Au contraire, cette utilisation d'armes présente des dangers tant pour les manifestants que pour les policiers eux-mêmes.

Ecologistes, nous pensons que nos concitoyens ne devraient jamais avoir à s'habituer au recul de leurs droits et à l'usage de la force en dehors de tout principe de proportionnalité. Nous demandons au gouvernement de faire la lumière sur ces agissements et de changer fondamentalement la doctrine du maintien de l'ordre. Comme l'a rappelé le Conseil constitutionnel, le droit de manifester est un droit fondamental qui doit être garanti par les pouvoirs publics.

La violence policière et la brutalité tactique doivent cesser !

Sophie BUSSIERE et Aminata NIAKATE, porte-parole nationales d'EELV
Commission de prévention, de sécurité et de tranquillité publique d'EELV

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