Le 28 septembre dernier, l’ancien militant pour Greenpeace et membre de parlement européen Yannick Jadot a été désigné comme candidat à l’élection présidentielle française pour Europe Ecologie Les Verts (EELV).
La primaire, qui a pris place au long du mois de septembre, avait cinq candidats au premier tour. Au deuxième tour, Jadot a battu “l’écoféministe” Sandrine Rousseau, avec a peine 51% de voix.
Il est considéré comme le candidat le plus “réaliste” des deux, mais le soutien des électeurs plus modérés a été tout juste suffisant pour battre la provocatrice radicale et peu connue lorsque sa campagne a commencé. Son slogan d’une écologie “ouverte, majoritaire, et joyeuse” fait contraste, a part de quelques-uns, ceux qui militent pour la décroissance ou la planification écologique.
En débat, Jadot a proposé une écologie qui était quand même “plus que la gauche,” alors que Rousseau a argumenté pour une écologie “associée à une diminution d’inégalités.” Ils ont tous les deux exprimé leurs soutiens pour améliorer l’aide sociale, mais alors que Jadot veut ajouter au montant du RSA, Rousseau a proposé de le remplacer avec un revenu d’existence.
Jadot est concurrent à gauche avec la candidate du Parti Socialiste et maire de Paris Anne Hidalgo. En 2012, Jadot en tant que candidat pour les Verts, s’était désisté en faveur du candidat des Socialistes, Benoît Hamon. Marquer la différence entre les Verts et les autres partis de gauche sera un défi pour Jadot. Avec Rousseau comme candidate, ce serait sûrement encore le cas, mais Les Verts ressembleraient plus à La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Jadot est derrière Mélenchon dans les sondages, et est pratiquement à égalité avec Hidalgo.
Comme défi, Jadot a aussi à unir les Verts, un parti avec des opinions diverses, et faire appel à ceux qui n’ont pas voté pour lui – avant qu’il puisse faire appel aux Français. Rousseau a félicité Jadot sur sa victoire, a écrit sur Twitter qu’ils étaient “Déterminé.e.s à faire gagner, ensemble, l’écologie politique !”
Le nouveau candidat a aussi remercié Rousseau parmi les autres pour leurs contributions au débat sur les “vrais sujets.” Dans son discours, après avoir été désigné comme candidat, il a parlé de l’urgence d’agir sur le changement climatique, et avec optimisme sur l’avenir du parti: “le prochain quinquennat sera celui de l’action pour retrouver la maîtrise de nos vies. Avec vous, grâce à vous, je serai le Président du climat.” Le premier tour de l’élection présidentielle commence le 10 avril 2022.