Il y a quelques jours, le 1er mai 2021, la co-leader du Parti vert de Nouvelle-Zélande, Marama Davidson, ainsi que le commissaire aux droits de l’homme, Paul Hunt, ont assisté à un rassemblement du Mongrel Mob au siège de la section Waikato à Hamilton, en Nouvelle-Zélande. Parmi les sujets abordés figuraient la justice, les droits de l’homme et le racisme systémique.
Dans un tweet maintenant supprimé, Davidson a décrit la journée comme un “fabuleux événement communautaire pour la justice”.
Après l’événement, elle a rapidement reçu un retour de bâton de la part de l’opposition, Simeon Brown, le porte-parole du Parti national pour la police, déclarant que : “Ses tweets qualifiant la réunion de la Mongrel Mob de ‘fabuleux événement communautaire pour la justice‘ ont été une gifle supplémentaire”.
Qu’est-ce que le Mongrel Mob?
Le Mongrel Mob est une gang de rue composée de jeunes hommes en Nouvelle-Zélande qui opère principalement dans le King Country, Ōpōtiki, Waikato et Hastings. Le groupe a vu le jour dans les années 1960 et est toujours actif à ce jour.
Certaines des activités criminelles auxquelles ils sont connus pour participer comprennent la vente de drogues et d’armes à feu. D’autres incidents incluent des rapports de violence extrême envers d’autres gangs rivaux, des viols aux mains des membres de la gang et des meurtres.
Cependant, il est également important de noter que la gang est également connue pour promouvoir l’engagement communautaire au sein de ses districts actifs. En 2005, le président Roy Dunn a donné le coup d’envoi d’une entreprise de location de main-d’œuvre qui offrait des services de démolition et de peinture, entre autres, et qui a été créée afin de donner aux jeunes la chance de faire du travail utile. En 2010, Dunn a annoncé un partenariat avec l’Armée du Salut pour s’attaquer au problème de la consommation de méthamphétamine.
Marama Davidson et Paul Hunt font face à de nombreuses critiques
Simeon Brown a poursuivi en affirmant qu’en participant à cet événement, Marama Davidson manquait de respect aux personnes qui ont subi des violences et des agressions sexuelles de la part des membres de la gang.
En outre, les commentaires de Brown ont clairement montré que Mme Davidson, en tant que ministre de la prévention de la violence familiale et sexuelle, aurait dû y réfléchir deux fois avant de participer et de prendre la parole lors de ce rassemblement.
Davidson et Hunt ont également fait l’objet de critiques de la part du parti ACT. Nicole McKee, porte-parole du ministère de la Justice, a déclaré que le Mongrel Mob était une source de terreur pour les communautés voisines et a souligné leur rôle dans la présence notable de la violence armée.
Leur réaction
D’un autre côté, M. Hunt a défendu sa présence au rassemblement en disant que cela faisait partie d’un problème beaucoup plus vaste. Les membres de la gang Mongrel Mob méritent d’être inclus dans les discussions sur les questions sociales et les autres problèmes auxquels ils peuvent être confrontés.
Il a souligné la solidarité envers la communauté musulmane dont le Mongrel Mob Kingdom a fait preuve suite au massacre de Christchurch survenu le 15 mars 2019.
Ces dernières années, le Mongrel Mob Kingdom a tenté de se couper de ses anciens liens problématiques. Aujourd’hui, ils essaient de se concentrer sur les questions d’emploi, de toxicomanie, de santé et d’éducation, entre autres.
Ils reconnaissent les graves erreurs commises par certains de leurs membres dans le passé et tentent de mettre en œuvre des changements importants pour leurs membres et les communautés qui les entourent.
Source: https://www.newshub.co.nz/home/new-zealand/2021/05/green-party-s-marama-davidson-human-rights-commissioner-under-fire-for-attending-waikato-mongrel-mob-gathering.html