Alors que la préoccupation mondiale pour des sujets tels que le changement climatique, la destruction de l’environnement et le développement non durable est à un niveau sans précédent, le besoin accru de partis verts dans le monde entier est plus grand que jamais.
Ce souhait international accru pour une politique plus verte a rendu le rôle des petits partis et militants Verts en Afrique plus important que jamais.
2020 a été une année de croissance pour les partis et la politique des Verts africains.
Voici le Top 3 des nouvelles et des événements qui se sont produits ou qui sont en cours, concernant le présent et l’avenir de la politique verte en Afrique.
1. Vanessa Nakate, Ougandaise, parle au Forum économique mondial
Vanessa Nakate, une Ougandaise de 24 ans, s’est fait l’avocate de plusieurs questions concernant la politique environnementale en Afrique. Elle a commencé son parcours lorsqu’elle a remarqué un changement de climat dans sa ville natale de Kampala. Elle a établi une présence dans les médias en faisant campagne pour la préservation de la forêt tropicale du bassin du Congo, et pour la sensibilisation aux dangers du changement climatique dans toute l’Afrique.
Son militantisme lui a valu d’être invitée à une conférence de presse au Forum économique mondial, qui s’est tenu à Davos, en Suisse, en janvier 2020. Parmi les autres jeunes militants présentes à la conférence figuraient Isabelle Axelsson, Luisa Neubauer, Loukina Tille et Greta Thunberg.
Bien que la presse se soit fortement focalisée sur la présence de Thunberg, cet événement était une grande étape qui a permis à Nakate de s’élever rapidement au rang de l’une des plus récentes jeunes voix africaines en faveur du changement climatique.
2. Le Parti écologique de l’Ouganda se prépare pour les élections de 2021
L’UEP est un petit parti d’Ouganda, pays d’Afrique centrale, qui cherche à renforcer sa présence avec les élections générales prévues pour le 14 janvier 2021.
Créée en 2005, le PEO n’a pas présenté de candidats aux élections législatives depuis 2009. Cependant, sous la direction de l’ancien trésorier de la Fédération des Verts africains, Charles Bbaale, le PEO a travaillé dur, rassemblant des candidats politiques dans toutes les régions du pays et à tous les niveaux de gouvernement.
Cette élection sera tellement importante pour l’Ouganda, car de violentes protestations ont ravagé le pays pendant plusieurs mois, en raison des troubles civils causés par le président controversé, Yoweri Museveni, lui-même en poste depuis 1985.
M. Bbaale a déclaré qu’il baserait sa campagne sur la diversité, les droits de l’homme, la justice sociale et la création d’une agence nationale pour l’emploi.
Il s’agit de la première campagne présidentielle de M. Bbaale. La prochaine élection sera un véritable départ pour ce qui est, espérons-le, un avenir plus brillant et plus vert dans ce petit pays africain.
3. Le Parti démocratique vert du Rwanda connaît une croissance substantielle
Le DGPR a été l’un des partis verts africains les plus performants, avec son chef, le Dr Frank Habineza, (qui est également le président de la Fédération des partis verts d’Afrique), qui est parvenu à la troisième place aux élections présidentielles de 2017, et le parti détient actuellement deux sièges à la Chambre des députés.
Les préparatifs ont déjà commencé pour l’élection présidentielle rwandaise de 2024, y compris le filtrage des candidats politiques de la DGPR. Le Dr. Habineza, déclare : “Nous avons des cas d’indiscipline dans notre parti ; cela menace le développement de notre parti. Si nous voulons gagner les prochaines élections présidentielles, nous sommes censés servir d’exemple”.
Le DGPR a remporté un peu plus de 32 000 voix lors de l’élection présidentielle de 2017, mais on prévoit qu’il en gagnera davantage en 2024, à mesure que la popularité du parti augmentera. Selon KT Press Rwanda, le nombre de membres du DGPR a augmenté d’environ 30 %, passant de 500 000 en 2018 à 700 000 en 2020.
Dans un tweet contenant leurs aspirations pour 2021, le Dr. Habineza déclare que le DGPR doit continuer à renforcer les structures du parti, le renforcement des capacités des membres du parti, la collaboration avec les différents acteurs et secteurs, la mise en œuvre des diverses stratégies du parti, le plaidoyer pour des réformes des programmes gouvernementaux en faveur des citoyens, du bien-être et de la stabilité environnementale.
Alors que 2020 se termine, il faut espérer que les exemples de partis, de politiques et de militantisme verts comme ceux-ci continueront à se multiplier à travers le continent africain.