Le gouvernement néo-zélandais a annoncé son engagement ferme à interdire la thérapie de conversion et autres pratiques visant à supprimer la sexualité ou l’identité de genre d’un individu.
Qu’est-ce que la thérapie de conversion?
La thérapie de conversion est une pratique visant à changer activement l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’un individu afin qu’il s’intègre dans les normes hétéro-normatives.
Le traitement nocif peut avoir des conséquences dévastatrices à vie pour les victimes telles que la dépression, les comportements d’automutilation, la consommation de drogues et le suicide.
Une victoire pour le Parti vert et la communauté Rainbow
Le Parti vert d’Aotearoa en Nouvelle-Zélande, insatisfait du manque d’action du gouvernement sur l’enjeu, a accueilli favorablement la requête visant à mettre fin à la pratique.
La porte-parole Rainbow, Elizabeth Kerekere, attribue cette victoire à la pétition lancée par le Parti vert demandant à interdire cette pratique néfaste d’urgence.
Vous trouverez la pétition en cliquant ici.
À ce jour, la pétition a reçu plus de 150 000 signatures. Cette attention montre clairement que les gens prennent cette question à cœur et veulent que des mesures soient prises dès que possible.
« Cette pétition contribuera à garantir que les voix des personnes arc-en-ciel qui ont été soumises à ces terribles pratiques seront entendues.», a-t-elle déclaré lors de la soumission de la pétition.
«Les personnes arc-en-ciel sont blessées et traumatisées en ce moment. Attendre l’introduction de ce projet de loi met en danger la vie des personnes qui sont eux-mêmes de façon authentique ».
Les délais et les travaux à venir
Le 22 février, le ministre de la Justice Kris Faafoi a déclaré que le gouvernement prévoyait de présenter un projet de loi au Parlement d’ici le milieu de l’année. Il a affirmé que le processus serait fait pour que la thérapie de conversion soit interdite au début de 2022 au plus tard.
Les demandes de modification de la législation sont arrivées après qu’une émission de télévision néo-zélandaise a révélé qu’il existait des organisations proposant de «guérir» les personnes homosexuelles ou leur non-conformité de genre.
« Il n’y a pas d’objectif thérapeutique ou de base médicale à ces pratiques de conversion qui peuvent causer des dommages réels et durables et ce, particulièrement pour les jeunes vulnérables qui sont souvent victimes de ces pratiques », a déclaré Faafoi selon OutinPerth.
Le travail en cours comprend l’examen de questions telles que la définition des «pratiques de conversion», la façon dont les protections juridiques fonctionneraient et à qui elles s’appliqueraient, a déclaré le ministre. En outre, le projet de loi devra déterminer si l’infraction serait régie par le droit civil ainsi que par le droit pénal.
Pour Elizabeth Kerekere, le délai est un signe rassurant pour la communauté LGBTQ + de Nouvelle-Zélande.
« La mise en œuvre de la loi dans quelques mois et son adoption au début de l’année prochaine sont des délais raisonnables. Cela garantit que les survivants peuvent partager leurs histoires et contribuer au processus législatif. Cela permet de minimiser les préjudices continus et d’envoyer un message clair à ceux qui promeuvent de telles pratiques. », a rapporté OutinPerth.
«Très souvent, les gens disent que nous soutenons la communauté… puis le gouvernement s’en mêle et rien ne se passe», a déclaré Kerekere selon le NZherald.
« Les gens sont soulagés de constater qu’il y a un délai défini.»
La loi doit protéger toutes les communautés touchées
« Pour le Parti vert et les communautés touchées, l’objectif sera désormais de veiller à ce que le projet de loi soit solide et nous protège tous. Cela signifie qu’il n’y a pas d’exemptions religieuses, car nous savons que la grande majorité de ces pratiques se produisent dans les églises et dans d’autres contextes religieux.»
Kerekere a également reconnu que les thérapies de conversion se produisaient également dans d’autres communautés, telles que les personnes handicapées. Elle a déclaré que le Parti vert serait prêt à travailler avec le secteur de la santé et de l’invalidité afin de s’assurer que toutes les voix sont entendues.
Selon le NZherald, le ministère de la Justice a déclaré qu’il y aurait des possibilités de soumission et d’examen public par le biais du processus du comité.