En RDC, un arrêté interministériel autorise l’abattage ou la vente de certaines espèces protégées contre une taxe. Les écologistes montent au créneau et dénoncent cette décision.

L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) considère que cet arrêté représente un revers pour le pays. Pour ce faire, il demande l’annulation de cette décision gouvernementale, qu’il accuse de favoriser le braconnage en République démocratique du Congo (RDC) et de compromettre ses efforts pour protéger les espèces menacées.
En effet, dans une décision conjointe prise l’année dernière, les ministres congolais de l’environnement et des finances ont autorisé l’abattage, la détention et la vente d’espèces protégées en RDC contre paiement d’une taxe, libéralisant ainsi le braconnage dans le pays.
Cette mesure a révolté le directeur général de l’ICCN, Cosma Wilungula qui a tenu une conférence de presse pour demander l’annulation de cet arrêté signé il y a un an mais dont l’ICCN n’a pris connaissance que le mois dernier. Selon le ministre de l’Environnement de l’époque, la mesure a été prise pour renflouer les caisses de l’État. De quoi choquer les associations environnementales et les écologistes.
Cosma Wilungula estime qu’avec cette mesure de maximisation des revenus, l’ICCN ne peut plus faire le travail de conservation des espèces menacées. Selon lui, cet arrêt ministériel sape les efforts du gouvernement qui se bat pour se conformer aux exigences de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

“Aujourd’hui, l’ICCN ne peut pas arrêter une personne pour possession illégale d’ivoire ou de peaux d’okapi, il n’y a plus de trafic illégal d’espèces protégées” en RDC, a déploré Cosma Wilungula.
“Les 32 millions de dollars américains dépensés chaque année pour la conservation n’ont aucune raison d’être débloqués par les donateurs pour être utilisés pour la protection des aires protégées et des espèces menacées“, a-t-il ajouté.

Selon cet arrêté, il est désormais légalement autorisé de capturer, d’abattre ou de chasser des espèces animales, totalement ou partiellement protégées, grâce à un permis obtenu auprès de la Direction de la conservation de la nature.
Il est donc aujourd’hui possible de tuer un éléphant de forêt, à condition de payer 2 885 $ à l’État, ou de le détenir pour 1 860 $. De même, capturer un gorille de montagne coûtera 1 545 $, et le tuer, le manger ou le vendre en 1925.

Le directeur général de l’ICCN, qui tente d’user de tout son poids pour faire annuler cet arrêté ministériel, montre qu’une telle réglementation encourage le braconnage, alors que sur le marché local, un kilo d’ivoire se vend 600 $, un bébé gorille se vend $ 100 000, peau d’okapi ou de léopard pour 40 000 $.

Selon Radio France Internationale RFI, citant le cabinet d’Eve Bazaiba, actuelle vice-Première ministre chargée du développement durable, une équipe d’experts a été mise en place pour analyser le texte.

Billy Omeonga

Billy Omeonga graduated in Journalism and Creative Writing. I have a Bachelor of Science in Business Administration. I am currently pursuing an MBA at the University of the People in the United States of America. I love activities that involve ideas and critical thinking. I am passionate about nature and protecting the environment. I believe in protecting our planet and its natural resources. I hate dishonest and pessimistic people. Honesty is an integral part of my view of the world and it is a value in which I strongly believe. I speak French and English fluently. In my free time, I like to read and play the piano. Also, I disapprove of the unreliability. I am a reliable person, so I expect a certain level of reliability from those I am reliable to.

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