Le président du Parti démocrate vert au Rwanda, Dr Frank Habineza, lors d’un dialogue au sein de son parti, a suggéré que le nombre de députés au parlement passe de 80 à 100, soit une augmentation de 20 députés.
La croissance démographique est considérée comme l’une des principales raisons de cette recommandation du chef du Parti vert. Il estime que l’augmentation de la population depuis 2003 ne permet plus aux députés de rejoindre toutes les couches de la population de leur circonscription afin de faire valoir leurs doléances.
Il a souhaité que le dialogue autour de cette importante question puisse s’étendre au niveau des autres partis politiques et d’autres composantes de la population rwandaise.
Le Parti Vert a également proposé d’autres changements qui favorisent la participation active de chacun des onze partis politiques qui composent le Forum des partis politiques du Rwanda.
« Nous approchons des élections locales où les femmes doivent atteindre au moins 30% des élus locaux. L’actuel Gouvernement d’Union nationale ayant été mis en place par le FPR et d’autres partis politiques, nous souhaitons que les élus locaux au niveau des cellules et des secteurs incluent également au moins 30% d’élus des autres partis politiques. Les élus locaux ne doivent pas appartenir à un seul parti au pouvoir. Nous avons besoin de la participation des élus des autres partis, et ce doit être un principe comme celui qui exige au moins 30 % de femmes élues à tous les niveaux. Bien sûr, il est important que les intérêts de la population soient privilégiés. Mais aussi que les idées des autres partis soient visibles au niveau local. C’est le respect du principe de partage du pouvoir et du multipartisme même au niveau local », a déclaré le président du Parti vert.
M. Frank Habineza a également exprimé le souhait de voir la participation de représentants d’autres partis politiques à la Commission électorale afin qu’ils participent à l’élaboration de la loi électorale. Selon lui, la participation des représentants des partis politiques jouera un rôle important dans la transparence et la crédibilité du processus électoral.
Il convient d’indiquer que même si la Constitution du pays autorise le multipartisme, il n’y a pourtant pas de réelle opposition au Rwanda, le Front patriotique rwandais (FPR) de M. Kagame contrôle d’une main de fer les sphères politiques, sociales et économiques. Le Parti démocrate vert est le seul parti d’opposition qui est toléré pour fonctionner officiellement à travers le pays.