La conférence virtuelle organisée par Global Green le samedi 5 février a été un véritable cadre de discussion et de partage d’idées sur l’avenir des verts dans le monde.
Parmi la trentaine de sessions ouvertes lors de cette conférence, on retiendra celle de la Fédération Africaine des Verts. Animé par l’hon. (Prof) Robinah K. Nanyunja, le panel a réuni des politiciens verts africains élus et d’anciens candidats, qui ont à leur tour discuté de la manière de gagner les élections et de renforcer le mouvement du Parti vert en Afrique. Après plus de deux décennies de politique verte sur le continent africain, les partis verts peinent toujours à s’imposer dans l’espace politique.
Les panélistes et les participants à cette conférence ont examiné les stratégies et expériences passées et nouvelles afin de redresser la situation. L’objectif poursuivi à travers cette session était d’étudier les voies et moyens de renforcer les partis verts africains, afin qu’ils parviennent à gagner les élections.
Le panel a examiné certains des défis qui empêchent les partis verts en Afrique de remporter les élections dans leurs pays respectifs, tout en montrant le long chemin à parcourir par le continent pour parvenir à une démocratie verte.
Le constat fait par les participants est que malgré la campagne menée par les partis écologistes pour l’exercice du pouvoir, aucun n’a vraiment réussi jusqu’à présent à remporter les élections au niveau présidentiel. Ils ont cité le cas du Rwanda où le Parti Vert n’a pu recueillir que 0,47% des suffrages exprimés. Sur le plan législatif, en revanche, un petit pas a été franchi. Il y a des partis verts qui ont réussi à porter leur projet environnemental au parlement. Mais, ce n’est qu’une faible représentativité, si on la compare à celle des Verts au Parlement européen. Cependant, les participants ont noté des progrès au niveau local ou régional, où certains élus locaux sont issus de partis verts. Mais, dans la plupart des pays, il n’y a pas d’élus des partis verts.
Pour inverser cette tendance, le Dr Fares Mohammed, qui était l’un des orateurs de la conférence, a énuméré quelques points importants pour aider les partis verts à émerger et à gagner les élections en Afrique. il a parlé, entre autres, de la contribution et du soutien des verts mondiaux aux actions du mouvement vert africain, du renforcement des capacités des verts par l’échange d’expériences et d’expertises, de l’élargissement de la participation politique en impliquant la jeunesse , les femmes, les intellectuels mais aussi les notables. Il a également montré le besoin de communication et de vulgarisation des sujets qui touchent directement les populations locales. Et il a parlé de la politique de proximité qui consiste à rapprocher des organismes parallèles et des ONG.
Les autres intervenants ont montré l’importance d’intégrer les notions écologiques et environnementales dans la gestion de la ville et
priorités politiques. « La défense de l’environnement doit être une priorité dans la gestion des secteurs clés de la vie des Etats africains.
Le panel a sollicité le soutien et l’implication des verts mondiaux pour renforcer le mouvement du Parti vert sur le continent africain afin d’améliorer leur présence dans la vie politique.