Le projet de loi
Le 10 février 2021, la nouvelle députée du Parti Vert, la Dr. Elizabeth Kerekere, a fait un premier discours au Parlement néo-zélandais pour présenter un projet de loi visant à modifier la loi de 1993 sur les droits de l’homme.
La Dr. Kerekere veut y intégrer une interdiction de la discrimination contre l’identité et l’expression de genre des personnes, ainsi que contre leurs caractéristiques sexuelles.
La version actuelle de la loi sur les droits de l’homme n’inclut pas l’identité/l’expression de genre parmi les 13 motifs de discrimination interdits. Quelques exemples de motifs interdits actuels comprennent le sexe, le statut marital, les croyances religieuses, les origines ethniques et le handicap.
En effet, la Dr. Kerekere estime que ce projet de loi contribuera à protéger davantage les personnes trans, non binaires et intersexuelles qui sont confrontées à une discrimination et une oppression continues dans de nombreuses sphères de leur vie.
Toutes les personnes méritent d’être acceptées et de bénéficier de l’égalité des chances, quelle que soit leur identité, leur expression ou leurs caractéristiques sexuelles.
Dr. Elizabeth Kerekere, députée du Parti vert de la Nouvelle-Zélande
Communautés indigènes et arc-en-ciel
De plus, la Dr. Elizabeth Kerekere est la porte-parole du Parti Vert pour les Communautés Arc-en-ciel (un terme plus large utilisé pour les membres de la communauté LGBTQ2+) qui comprennent également des membres des communautés indigènes de Nouvelle-Zélande comme les Māori.
Il est essentiel de reconnaître l’importance des communautés indigènes, notamment les Māori, dans la discussion de ces sujets. D’un point de vue historique, Te Ao Māori (la vision du monde Māori) a toujours reconnu la diversité des identités, des orientations sexuelles et des expressions de genre des personnes au sein de leurs communautés.
De plus, les influences coloniales du passé et du présent ont diabolisé les personnes dont l’identité ne correspondait pas au binaire. Aujourd’hui, les membres des communautés arc-en-ciel se trouvent souvent confrontés à l’oppression et à la discrimination.
La mise en œuvre du projet de loi permettrait non seulement de mieux protéger ces groupes de personnes contre l’intolérance et l’injustice, mais aussi de reconnaître l’intersectionnalité de leurs luttes.
Voici un lien permettant aux citoyens néo-zélandais d’envoyer des lettres à leurs députés élus pour les encourager à soutenir le projet de loi de la Dr. Elizabeth Kerekere visant à mettre fin à la discrimination fondée sur l’identité et l’expression de genre.
Les Verts néo-zélandais demandent l’interdiction des thérapies de conversion
Par ailleurs, la Dr. Elizabeth Kerekere et le parti des Verts de Nouvelle-Zélande ont une autre mission : ils veulent mettre un terme à la thérapie de conversion en Nouvelle-Zélande.
Dans un discours prononcé au Big Gay Out d’Auckland (un festival LGBTQ2+ en Nouvelle-Zélande), la Dr. Elisabeth Kerekere a rappelé la priorité de la question : “La thérapie de conversion comprend une série de pratiques utilisées pour tenter de changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne par la honte, la manipulation émotionnelle et, dans des cas extrêmes, le traumatisme physique. […] Non seulement elle est contraire à l’éthique, mais elle a été liée à de graves problèmes de santé mentale à long terme”.
Cliquez ici pour accéder à notre article couvrant les commentaires du Parti Vert néo-zélandais sur l’interdiction de telles pratiques.
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